On verra ses bijoux sur beaucoup de femmes au festival de Cannes. La lyonnaise Sandie Illouz est une créatrice de bijoux qui aime les belles choses. Son parcours en inspire déjà plus d’une. Rencontre avec la business woman de la joaillerie fine.
Avant je travaillais dans le grand import. Je concevais des packagings pour des bijoux fantaisies de luxe et des marques de cosmétiques. Je les réalisais sur mesure en fonction des besoins. J’échangeais beaucoup avec l’Asie. C’était un travail sur des bijoux et des pièces en grosse quantité, tout l’inverse de ce que je fais aujourd’hui.
Depuis que je suis petite, j’ai l’esprit créatif. J’ai toujours aimé conceptualiser un petit bijou en allant chercher, à l’époque dans des boutiques, des fermoirs et des perles. J’étais très manuelle, je cousais aussi et j’aimais créer des choses. Plus tard, je ne trouvais pas de bijoux qui me plaisaient donc j’ai décidé de créer les miens. Au départ, j’ai commencé avec des ateliers lyonnais, puis on me disait que j’avais de bonnes idées et qu’il fallait que je me lance. Donc à 40 ans, je me suis dit « pourquoi pas ? ». J’ai d’abord créé 7 premiers modèles et ça a tout de suite plu sur les réseaux sociaux, alors je me suis prise au jeu. Je voulais avoir plus d’expertise donc j’ai fait une formation sur les pierres précieuses, comme les diamants. De là, j’ai entamé mes premières collections qui étaient de plus en plus techniques. Je me suis alors consacrée entièrement à ma marque de bijoux. Pour moi, tout ça, c’est venu me chercher.
Je veux que mes bijoux soient comme une seconde peau, qu’ils soient faciles à porter, peu importe s’ils sont gros ou plus fins. Pour moi, ils s’associent avec n’importe quelle tenue. On peut porter un jean avec une rivière de diamant ou une chemise blanche avec une grosse bague. Je ne monte pas non plus mes bijoux comme tout le monde. Je veux que chaque copine ait un bijou différent et pas qu’elles se retrouvent toutes avec le même. Chacune a son produit. C’est pour ça que je sors des nouveaux modèles toutes les semaines. J’ai toujours plein d’idées !
Toutes les marques de la place Vendôme ! J’admire beaucoup ce que les autres font et j’aime regarder, mais je veux garder mes propres inspirations.
C’est la cerise sur le gâteau ! C’est vraiment canon. Pour moi, c’est un aboutissement. C’est une manière de montrer mes plus belles pièces, qui ne se portent pas forcément au quotidien, donc ça permet de faire du buzz quelque part. C’est très important parce que le festival de Cannes reste une vitrine, c’est toujours un mythe ! En termes de médiatisation c’est très bien.
Je suis contente que des célébrités portent mes créations mais franchement peu importe qui c’est. J’aime bien quand les filles qui achètent mes bijoux me ressemblent. Qu’elles aient la même ADN, pleine de générosité mais aussi de discrétion. Je veux que ma marque représente des femmes libres parce que j’aime les gens authentiques.
Ma collection en pierres vraies est une fierté pour moi. La bague Amanda Empire est une pièce dont je suis vraiment fière. Je trouve que j’ai fait une bonne étude au niveau du look et du prix ! On le fait maintenant en jonc et c’est une collection qui plait beaucoup.
Je voulais que ça ressemble à une boite à bijoux. Je voulais qu’on s’y sente bien, qu’on ait envie de rester et pas d’y faire un passage éclair. Le showroom a ouvert fin novembre 2022 et il fonctionne déjà très bien. Les clientes prennent rendez-vous à l’avance, sonnent directement au showroom ou en entendent parler par du bouche-à-oreille.
Pour 2023, je voudrais élargir Paris. Le showroom est uniquement sur rendez-vous et ça marche bien là-bas. J’aimerais aussi m’étendre sur d’autres villes, peut-être Marseille. Je voudrais développer un peu l’international aussi.