Gagnante de la saison 7 de The Voice, Maëlle revient sur le devant de la scène avec son deuxième album prévu en juin. Pleine de vie et pétillante, la jeune artiste s’est confiée au micro d’Enjoyeuse. Rencontre.
Depuis toute petite. Mes parents écoutaient énormément de musiques et mes soeurs prenaient des cours de piano. C’est à ce moment-là que j’ai commencé à vraiment m’intéresser à cet univers, parce que j’ai toujours été entourée de musiques. De fil en aiguille, je me suis mise à chanter dans ma chambre en jouant du piano. Je me suis rendu compte que j’arrivais à reproduire des musiques que je pouvais entendre. J’ai commencé à composer, à trouver mes propres raccords…
J’étais très insouciante, je me suis lancée sans réfléchir. J’ai envoyé ma vidéo un peu comme ça, sur un coup de tête (rires). J’avais simplement envie de chanter et de montrer aux personnes ce que je savais faire. C’est vrai qu’à part chanter devant mes parents ou aux repas de famille, je ne suis jamais montée sur scène face à un vrai public, avec des musiciens.
De la fierté, bien sûr, et de l’excitation. Mais il y a aussi une certaine frustration. Je me dis qu’il a fallu quand même 7 saisons pour qu’une femme remporte l’émission. C’est un mélange d’émotions. Et puis à l’époque j’étais encore au lycée, je passais mon bac de français, ce titre a mit du peps dans ma vie de lycéenne lambda.
C’est vrai que c’est déroutant d’être une inconnue qui devient subitement la gagnante d’une émission télévisée. Mais je suis vachement terre-à-terre et je pense que c’est grâce à mon entourage que je n’ai pas été déstabilisée par cette mise en lumière. Et puis il y avait une part d’insouciance, je ne me rendais pas compte de ce qui se passait et tout ce qui allait changer.
Quand j’y repense, je me dis que j’ai vécu des choses assez folles et c’est une fierté. C’est sûr que c’est un joli début. J’ai eu la chance d’être avec Calogero sur mon premier album. Là, j’arrive avec un deuxième où j’ai pu prendre toutes les décisions, où j’ai écrit, composé, co-réalisé… Je me sens désormais prête à vivre ma jeune carrière de chanteuse, artiste et compositrice. Donc oui, je suis très fière de ce parcours. Maintenant, il faut que ça continue dans ce sens.
Cet album est le fil conducteur de mon expérience, mes émotions, mon émancipation, mais aussi ma prise de confiance. Donc oui, il est plus personnel que le premier. J’ai travaillé sur cet album pendant deux ans. J’ai vraiment voulu apporter le piano dans mes chansons car c’est l’instrument que je joue depuis petite. Ça reste très acoustique mais en même temps j’avais aussi envie de travailler toute la musique électronique. On a utilisé beaucoup de synthés, de travail de son, de texture de son…
Je veux également qu’on entende vraiment ma voix, parce que c’est aussi une mise à nu. Ce sont des musiques à coeur ouvert.
Je commence beaucoup à m’intéresser au cinéma. J’aime aussi composer pour les autres, c’est quelque chose que je fais de plus en plus. Je prévois également de faire un album de composition de piano, à voir où cela me mène. En tout cas, ce sont des projets que je mets de côté dans ma tête.
Year of the Cat de AL Stewart. C’est ma chanson préférée, j’ai grandi avec elle. Il y a un début de piano qui dure à peu près une minute et que j’aurais adoré composer moi- même.
De la house, de la musique électronique, beaucoup de chanson pop, de la variété française, mais aussi des musiques italiennes… Il y a vraiment de tout dans ma playlist et justement, c’est un peu le foutoir (rires).
Suivez votre intuition, ayez confiance en vous et surtout écoutez-vous. Je pense qu’il faut se rendre compte de sa valeur et penser à soi-même.
